Terralaboris asbl

Propos racistes/sexistes


Documents joints :

C. trav.


  • Un employeur ne peut plus accorder aucune confiance à un ouvrier qui, non content de refuser d’exécuter le travail qui lui est légitimement assigné par son responsable, profère insultes et menaces et, malgré un rappel à l’ordre dans le cadre d’un avertissement formel, persiste à adopter un comportement sexiste et peu respectueux à l’égard de ses collègues.

  • Trouve-t-elle explication dans un état particulier d’énervement, la tenue de propos racistes à l’encontre d’un client est d’autant plus inadmissible que la personne qui les a proférés avait déjà fait l’objet d’un signalement auprès de la direction pour avoir utilisé des expressions de même nature à l’égard de collègues, ce qui, compte tenu de la situation géographique du magasin ainsi que de l’origine de sa clientèle, de son personnel et des membres du service de sécurité, autorise l’employeur à considérer qu’il y va d’une faute rendant immédiatement et définitivement impossible la poursuite de toute collaboration avec l’intéressée.

  • Constitue un motif grave de rupture le fait pour un chef de service hospitalier, chargé de l’encadrement de stagiaires, de critiquer les prestations de l’un d’entre eux en donnant à ses remarques une nette connotation antisémite.

Trib. trav.


  • En s’abstenant de stigmatiser les réflexions sexistes et discriminatoires dont le travailleur était coutumier et de lui faire savoir qu’elles n’avaient plus lieu d’être dans l’entreprise, l’employeur a pu créer, dans son chef, la croyance qu’elles étaient tolérées et ne pourraient, en aucun cas, être retenues pour fonder un licenciement pour motif grave.

  • Quand bien-même on pourrait lui prêter un caractère sexiste, n’est, dans un milieu de travail essentiellement masculin, pas constitutif de motif grave le fait de rire, lors d’un drink, d’une remarque formulée par un autre travailleur coutumier d’un tel « humour », sans que l’employeur l’en ait réprimandé jusqu’alors.

  • Inviter un collègue d’origine africaine à « aller chercher des bananes » revient à le comparer à un singe, ce qui constitue incontestablement un propos xénophobe érigé en infraction pénale par la loi du 30 juillet 1981. Il s’agit donc d’une faute qui ne peut être minimisée ni banalisée, mais, au contraire, justifie le licenciement sur-le-champ de l’auteur de cette invitation, ce sans qu’il y ait lieu d’avoir égard au fait que ce collègue l’avait énervé, ni à celui que, au moment où l’incident s’est produit, le travailleur ayant proféré ces propos se trouvait en travail adapté pour raisons médicales.

  • Le fait d’appeler un collègue « l’arabe », le « sale arabe » ou « le marocain » est inacceptable. Il s’agit d’’un fait gravement fautif.


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