Le lien de subordination est caractérisé par l’exécution d’un travail sous l’autorité d’un employeur qui a le pouvoir de donner des ordres et des directives, d’en contrôler l’exécution et de sanctionner les manquements de son subordonné. La cour d’appel, qui a apprécié ces critères et en a déduit en l’espèce que le statut d’indépendant du travailleur était fictif et que la société UBER BV lui avait adressé des directives, en avait contrôlé l’exécution et avait exercé un pouvoir de sanction a, sans dénaturation des termes du contrat (...) légalement justifié sa décision.
Le lien de subordination est caractérisé par l’exécution d’un travail sous l’autorité d’un employeur qui a le pouvoir de donner des ordres et des directives, d’en contrôler l’exécution et de sanctionner les manquements de son subordonné. Viole l’article L.8221-6, II, du Code du travail, la cour d’appel qui retient qu’un coursier ne justifie pas d’un contrat de travail le liant à une société utilisant une plate-forme web et une application afin de mettre en relation des restaurateurs partenaires, des clients passant commande de repas par le truchement de la plate-forme et des livreurs à vélo exerçant sous le statut de travailleurs indépendants des livraisons de repas, alors qu’il résulte de ces constatations que l’application était dotée d’un système de géolocalisation permettant le suivi en temps réel par la société de la position du coursier et la comptabilisation du nombre total de kilomètres parcourus par celui-ci et que la société disposait d’un pouvoir de sanction à l’égard du coursier (sommaire site de la Cour de cassation française).